Du 11 juin au 15 juillet  2015 : l'Islande et les îles Feroe.

Dans quelques jours, nous partons vers le Nord, via la Belgique, l'Allemagne, et le Danemark, pour embarquer vers l'Islande. Au passage, nous en profiterons pour visiter Hambourg...

Nous sommes au Danemark, et cela se ressent, car nous avons rangé les T-shirts et sorti les polaires !!!

Enfin une connexion Wifi qui fonctionne sur une aire payante de Kolding, dans un petit port danois, alors je peux donner quelques nouvelles...Voici un résumé de notre voyage jusqu'ici, et quelques photos.

Première nuit un peu avant Osnabrück, à Ladbergen, petite ville où se trouve une aire gratuite, à côté du Rathaus. Après une petite Pilsener,nous dégustons un peu de charcuterie allemande!

Rapide visite de Brême, jolie ville au bord de la Weser : la place du marché, avec le Rathaus et la cathédrale St Pierre, ainsi que la fameuse Bötcherstrasse et le quartier du Schnoor.Nous continuons ensuite jusqu'à Sittensen (aire gratuite), petite ville à une cinquantaine de km d'Hambourg.

Nous arrivons à Hambourg vers 8h30 afin de pouvoir profiter de la journée. Garés au Fishmarkt,nous longeons le quai jusqu'au Landungsbrücken, où nous commençons par un tour du port en petit bateau : port des containers, des bateaux de croisière, tour des quartiers à l'architecture futuriste, puis Schifferstadt, et les anciens entrepôts restaurés. L'après-midi, nous prenons, cette fois, un tour en bus panoramique pour faire un grand tour de la ville et des principaux monuments. Nous nous arrêtons notamment à l'église luthérienne Saint Michel et le point de vue du haut de la tour nous permet de voir la ville encore autrement. Nous sommes arrivés tout juste au camping-car avant de prendre un gros orage, et, du coup, nous décidons de continuer notre route, car il n'est pas possible de rester la nuit de samedi à dimanche au Fishmarkt, à cause du marché du dimanche. Les autres aires étant chères et le temps peu engageant, nous roulons donc jusqu'à Kaltenkirchen, petite ville de cure bien tranquille.

Etant maintenant au Danemark, nous repartirons demain, pour Hirtshals, les pleins faits avant de prendre le ferry.

Nous y sommes enfin...après 2 jours de traversée, nous sommes débarqués ce matin au milieu des sommets encore couverts de neige ! Passé le col à 601 m, nous redescendons sur Egylstadir, pour y faire les courses. On y retrouve, bien sûr, tous les passagers fraîchement débarqués, qui essaient de lire et de comprendre les étiquettes ! Mais on s'en sort. Nous allons partir rejoindre nos amis qui ont loué un camping-car à Reykjavik, et nous nous sommes donné rendez-vous sur le site de la cascade Dettifoss. Auparavant, petit résumé du voyage :

Arrivés à Hirtshals dans l'après-midi, nous nous sommes garés près de l'embarcadère (mauvais choix, car très bruyant à cause des travaux du port), et sommes repartis à pied jusqu'au centre. Un brin de nostalgie...car nous y étions il y a 23 ans, avec les 3 enfants, en partance pour la Norvège, dans notre premier camping-car Evada !

Tôt le matin, la file pour l'Islande se forme, et c'est à une démonstration de véhicules de toutes sortes et de toutes provenances que nous assistons : motos, voitures, camping-cars classiques, fourgons, et 4x4 de toutes tailles, véritables camions pour certains ! L'embarquement prend 3 heures, et nous quittons le Danemark, à bord du Norröna, par une mer calme, et un grand soleil.

La traversée se passe bien...la mer est plutôt calme, bien que cela s'agite un peu au fur et à mesure que l'on avance, de même que les nuages commencent à couvrir le ciel. Les passagers commencent à se sentir mal...Nous avions réservé le buffet du petit-déjeuner et le repas de midi. Pour les autres repas, j'avais prévu quelques en-cas !

Bastien et Julie auront remarqué qu'on leur donne des idées...

Passons aujourd'hui à Akureiri, donc, pendant que les hommes vont visiter le musée de l'aviation, les femmes jouent les "geeks" !!! Nous avons donc retrouvé Gérard et Nadine, et leur camping-car de location, comme prévu, sur le parking des chutes de Dettifoss, et avons parcouru ensemble le sentier jusqu'à Selfoss. Ces chutes sont magnifiques. Dommage de ne pas avoir eu le soleil ! Nous avons ensuite repris la route jusqu'à la centrale de Krafla, et nous avons trouvé un parking pour la nuit avec douche chaude !!! (cf photo...)

Le lendemain, journée magnifique, soleil radieux : montée au cratère Viti, et son lac vert, puis centre d'information de la centrale géothermique. Ensuite, site de Hverir, et ses marmites bouillonnantes. Nous avons grimpé tout en haut (belle grimpette), pour admirer la région jusqu'au lac Myvatn. C'était beau !!! L'après-midi, nous nous sommes délassés dans les bains naturels de Jarᵭböᵭin (inspirés du Blue Lagon, mais moins fréquentés et moins chers). Nous avons ensuite continué jusqu'à Dimmuborgir, et ses formes de lave noire, lieu de prédilection des Trolls... Puis, à la recherche d'un endroit pour passer la nuit, nous avons quitté le lac Myvatn et ses nuages de moucherons, pour un parking de la chute Goᵭafoss (tout neuf, donc pas encore interdit !).

Quelques matins brumeux, mais chaque jour le soleil et le ciel bleu !

D'Akureyri, nous avons remonté l'Eyjafjördur jusqu'à Dalvik, mais, malheureusement, le brouillard s'est invité, et nous n'avons pas vu grand-chose...Nous avons ainsi continué jusqu'à Siglufjordur, à l'extrême nord de la péninsule, où nous avons passé la nuit. Ce petit port, où l'on arrive par 3 tunnels successifs, était célèbre dans les années 50 pour la pêche au hareng, et un musée en retrace l'histoire. Le lendemain matin, le brouillard étant toujours là, nous sommes repartis vers Sauᵭarkrokur, puis Blönduos par la route 744. De là, nous avons décidé de faire le tour de la péninsule de Vatsnes par les pistes 716, 717, puis 711, pour tenter de voir des phoques...ce fut donc la séquence animalière : moutons, chevaux, phoques, et même une attaque de sternes !!! Le soleil étant revenu, ce fut une merveilleuse après-midi, tant sur le plan de l'observation des animaux, que pour le parcours. Les pistes sont bien roulantes, mais comportent de nombreuses descentes et montées, de 12 à 18 %. Les camping-cars commencent à être poussiéreux ! Arrêt pour la nuit dans le petit port de Hvammstangi. Nous le quitterons, sans oublier de visiter la fabrique d'articles en laine, très accueillante et intéressante, car les ouvrières sont ravies de nous faire partager leur savoir-faire. Nous nous sommes ensuite dirigés vers la péninsule de Snaefellsnes, en commençant par le nord et la ville de Stykkisholmur, où nous sommes. Pour y arriver, il faut emprunter une piste magnifique, et les camping-cars poussiéreux tiennent le coup. Gégé n'a plus de frigo, mais on s'arrange ! comme d'hab....@+

Sommes à Borgarnes, et ce matin, c'était rencontre avec les phoques au soleil ! les photos viendront plus tard...

Le petit port de Stykkishớlmur est dominé par son église blanche à l'architecture futuriste, et ses maisons sont très colorées. Après s'y être promenés, nous sommes repartis par la route 54, qui surprend à chaque virage, tant les paysages sont magnifiques. Pour la nuit, c'est au bord du Kolgrafafjörᵭur que nous avons établi notre bivouac, dans un cadre splendide. La pointe de la péninsule est occupée par le Parc National de Snaefellsjökull, du nom du volcan, haut de 1446 m, recouvert d'un glacier. Malheureusement, celui-ci est resté caché toute la journée sous les nuages... En reprenant la route, nous nous sommes arrêtés pour voir la cascade Kirkjufellfoss, puispour monter au cratère de Saxhớll, puis à Djὐpalớnssandur et sa plage de galets noirs (où s'est échoué le chalutier anglais “Epine” en 1948), ainsi qu'à Hellnar et Arnarstapi où les mouettes nichent dans les falaises de lave, et les sternes attaquent pour défendre leur nid. Nous avons fini l'après-midi dans la piscine d'eau chaude naturelle de Lỷsuhớll, bien agréable, et c'est vers 21h30 que nous sommes allés voir le glacier, enfin sous le soleil ! Nous avons dormi sur le parking de la piscine. Et à 6h, les moutons nous ont réveillés, en donnant des coups de cornes dans le ccar ! Mais le soleil était là, et le glacier bien visible, cette fois.

J'ai du mal à trouver les lettres islandaises, alors l'orthographe n'est pas sûr !!!

Continuez à nous mettre des commentaires ! on aime bien...

Nous sommes à Reykjavik, toujours sous le soleil...

De Borgarnes, nous avons fait une petite incursion vers l'intérieur, dans la vallée de la Hvitá, en nous arrêtant aux cascades de Hraunfossar et Barnafóss. De là, nous sommes arrivés à Reykholt, où nous avons pu faire cuire nos oeufs dans l'eau d'une source à 100°C ! Cette eau chaude naturelle est d'ailleurs utilisée dans toute la région, notamment pour le chauffage domestique depuis 1925, mais aussi pour chauffer des serres où poussent tomates et fraises (que nous avons bien sûr achetées !) ; ça fume partout dans le coin ! Etape au bord du lac Skorradasvatn, face aux montagnes enneigées...

Jeudi, journée rando pour aller jusqu'à la cascade de Glymur, au fond du Hvalfjörᵭur, et quelle rando ! Passage de torrent sur un rondin de bois, passages équipés de cordes...mais quelle cascade ! C'est la plus haute d'Islande (196m). Qui l'eût cru que nous pique-niquerions en T-shirt en Islande ! Une bonne douche en arrivant aux camping-cars, et nous voilà repartis vers le “Cercle d'Or”, très touristique, en commençant par le site de Þingvellir, remarquable par le fait que, d'une part s'y situe la faille entre les plaques nord-américaine et eurasienne (qui bouge de 5 mm par an), et d'autre part historiquement. C'est en effet là que s'est tenu le premier parlement européen, au Xème siècle. Nous avons assisté à une fête...

Une capitale de 200 000 habitants, ça surprend !

Nous n'avons consacré qu'une journée à la visite de Reykjavik, car nous ne cherchons pas, durant ce voyage, à passer du temps dans les musées. Nous sommes avant tout venus pour la nature, et ses phénomènes particuliers en Islande. Nous avons quand même vu la salle de concerts Harpa, toute en carreaux de verre, l'église Hallgrimskirkja, dont la silhouette s'inspire des orgues basaltiques, et les artères commerçantes et animées de la vieille ville, avec ses maisons colorées, en bois, pierre ou roche. Puis nous sommes partis vers la péninsule de Reykjanes. Nous avons pensé à Jean-Mau, et à Nicolas, en nous arrêtant (pour goûter, oui c'est vrai !) devant une église au milieu d'un golf...cela ne vaut pas les greens écossais ! Puis, au bout de la péninsule, le pont entre les 2 continents, au milieu d'un champ de lave... Petit coup d'oeil au Blue Lagoon : surfait, et trop touristique à notre goût ; 50 €, c'est cher, il y a un monde fou, des autocars entiers entre autres, et l'environnement est moins beau qu'à Myvatn. Nous ne regrettons pas d'avoir choisi d'y aller. Etape à Grindavik, près de l'église.

Nous sortons encore d'une piscine naturelle, à Fludir. Quel plaisir de se laisser aller, dans une eau qui sort à 36-40°C, dans sun bassin entouré de fumerolles et de petits geysers...on en profite !

De Grindavik, nous avons continué par la route 42, qui passe par le remarquable site de Seltún, entre 2 lacs. Là, ce sont encore des marmites de boue grise, des petits geysers, et des sources chaudes, sans oublier l'odeur de soufre. Ah ! Si j'avais encore à faire mon cours sur la couleurs des ions !!! Bleu, vert, jaune, brun...le sol est de toutes les couleurs, et c'est magnifique. Ensuite, la piste 417 s'est avérée en mauvais état, et nous avons fait provision de poussière, avant de reprendre la route 1, quasiment une autoroute ! Quelques courses à Hveragerdi, et l'expo sur le tremblement de terre de 2008, et nous reprenons la route 35. Petit passage à la blanche cathédrale de Skalholt, puis nous partons vers Geysir. Peu de monde en fin de journée (les cars sont repartis) et nous pouvons attendre les spectaculaires colonnes d'eau du geyser, toutes les 5 min environ. Puis nous allons vers la cascade de Gullfoss, très puissante, et très large, traversée par un arc-en-ciel au crépuscule. Nous y passons la nuit. Et, à 0h45, Christian photographiait le soleil !!!

Les conditions en haute montagne sont inhabituelles cette année, avec encore beaucoup de neige en altitude. De ce fait, de nombreuses routes de l'intérieur sont encore fermées. Pourront-nous aller jusqu'au Landmannalaugar ??? Peut-être en bus 4x4, ou en louant un 4x4 ? ce serait plus sûr, et, de toute façon, la route n'est encore ouverte qu'aux 4x4.

Alors, il paraît que c'est la canicule en France...surtout, buvez bien ! Pour vous rafraîchir, on vous envoie un peu de neige, nous qui avons autour de 16°C le jour !

Ayant rejoint Hella sous la pluie, nous avons demandé au “I”, quelles étaient les conditions météo pour le lendemain vers le Landmannalaugar, qui devait être un point fort de notre tour d'Islande. Un peu de pluie prévue le matin, mais correct la journée. Par contre, la piste n'étant ouverte qu'aux 4x4, il fallait soit, louer un véhicule, soit prendre le bus (à 4 cela reviendrait à peu près au même prix). Après réfléxion, nous avons choisi la seconde solution, en dormant au camping de Leirubaki, sur la route 26, pour se rapprocher un peu. Il a plu une bonne partie de la nuit, mais cela s'est effectivement calmé au matin. Nous avions lu tout et son contraire sur ce parcours, des camping-caristes l'ayant effectué jusqu'au bout sans problème...eh bien on se demande comment ils ont fait, ou bien alors cela dépend beaucoup de la saison et de l'année. Si cette piste F208 est réservée aux 4x4, il y a une raison ! Déjà la route 26, entre Leirubaki, et Hrauneyjar, comporte un morceau de piste très caillouteuse, qui n'arrangerait certainement pas les camping-cars, et la piste 208, qui est, il est vrai, goudronnée sur la première partie et bien roulante, se transforme, sur les 30 derniers km, en piste pierreuse, pentue et truffée de “nids de poule”, avec des bas-côtés encore bien enneigés, pour se terminer par 2 gués, qui, à cette période de l'année, sont de véritables rivières...d'ailleurs, la majorité des 4x4 restent sur le parking avant. Mais le chauffeur de bus est un habitué, et sait comment passer ! Nous n'avons pas regretté d'avoir choisi cette solution, et nous la conseillerions à qui voudrait venir ici, sans casse...à moins d'avoir son propre 4x4, et encore, car nous avons vu des crevaisons !

Le trajet en bus dure 2 heures, mais pendant et après, quel spectacle ! Nous avions choisi de faire la randonnée, conseillée par le guide vert, qui mène de Landmannalaugar (590 m) au dôme de Brennisteinsalda (881 m). Nous avons mis, à l'aller, environ 1h30, sans monter tout-à-fait jusqu'en haut, car la dernière grimpette était vraiment très enneigée. Le sentier traverse un champ de lave, couvert de blocs d'obsidienne, passe des reliefs chauds, fumants, et couverts de neige (beaucoup). Les couleurs des massifs de rhyolite sont magnifiques : vert, jaune, orange, rouge, rose, fauve, gris, bleu, noir... Nous sommes redescendus par un autre chemin, encore différent et tout aussi beau, dans un canyon. En fait, il était interdit, à cause des risques d'avalanche...nous avons rencontré une garde, qui nous l'a rappelé ! Alors nous aurions voulu faire vite...mais c'est là que Nadine a perdu la semelle de sa chaussure !!! Gérard l'a réparée avec un lacet, mais, pour marcher dans la neige...c'était pas top ! Enfin, nous sommes bien revenus au bus ! Par contre, nous ne nous sommes pas baignés dans la source chaude, car des dermites ont été repérées ces dernières années...bon, ça ne donnait pas envie, à la lecture du panneau ! Quelle journée ! Nous ne sommes pas prêts d'oublier cette magnifique randonnée. Nuit à Kerdur, un peu après Hella, et visite des plus anciennes fermes islandaises aux toits de tourbe.

Depuis hier soir, il pleut ! C'est normal, nous étions dans la partie la plus pluvieuse d'Islande, la région de Vik. Ce matin, nous avons fait une sortie sur la plage de sable noir, sous une pluie battante. Nous étions complètement trempés, mais nous avons réussi à filmer quelques macareux ! Enfin...

Hier, ce fut une journée “cascades” ! Nous avons d'abord admiré la Sjelalandsfoss surnommée “voile de la mariée”, car elle forme un rideau d'eau derrière lequel il est possible de passer (en étant toutefois bien mouillé !). Avant d'arriver à Skogar, face à l'Eyjafjallajökull, que chacun connaît depuis 2010, nous avons assisté à la projection d'un film sur son éruption, au centre d'information : impressionnant ! Les yeux rivés sur ce volcan, nous sommes ensuite allés admirer la cascade Skogafoss, du bas, mais aussi d'en haut (380 marches), et avons continué à marcher pour mieux voir le volcan, et aussi pour ... mériter notre goûter ! Nous en avons pris l'habitude, sans le prétexte des petits-enfants, depuis le début des vacances, un jour dans le gris, un jour dans le blanc (camping-car !). C'est pour nous réchauffer !

Roulant vers Vik, un vent et une pluie violents nous ont obligés à nous arrêter. Le vent soufflait à 100 km/h, et les camping-cars devaient s'arrêter, ce que nous avons fait à l'abri d'une petite église.

Nous sommes à Höfn, au sud et nous venons de passer quelques jours au milieu des glaciers et des icebergs ! Alors, vous qui avez si chaud...voici quelques glaçons !

Après avoir quitté Vik, nous avons continué la route 1 sous la pluie, et fait une petite pause à Kirkjubæjarklaustur (juste pour l'écrire une fois !). Au fur et à mesure que nous avancions, le ciel se dégageait au-dessus du glacier Vatnajökull, grand comme la Corse, et le paysage était sublime. La route traverse une vaste étendue de sable noir, d'eau, de roches volcaniques, qui constitue le déversoir du glacier, le Sandur, et qui se remplit à chaque éruption, entraînant parfois des inondations considérables. La dernière éruption dans la région s'est produite fin 2014, et s'est terminée en mars 2015, au Bárđarbunga, sans provoquer d'inondation. Nous avons pu approcher, près de Skaftafell, une langue glaciaire, le Svinafellsjökull, et nous avons dormi face au glacier, en pensant à ceux qui ont 40°C en France !

Le lendemain, petite rando pour aller voir les cascades (eh oui, encore !) Svartifosset Hundafoss, puis route vers Jökulshárlón. Ce lac glaciaire est une merveille : les icebergs bleus et blancs flottent sur le lac, au pied du glacier Breiđamerkurjökull. Un chenal les transporte jusqu'à l'océan, et certains échouent sur la plage de sable noir. Quand la mer remonte, d'autres reviennent vers le lac. C'est BEAU !!! Nous avons décidé de rester sur le parking pour la nuit. Magique !!!

Bon, c'est vrai qu'il y a beaucoup de photos de glaçons, mais c'est trop beau et on sait que vous avez chaud !

C'est à Höpn que nos routes se séparent avec Gérard et Nadine : ils repartent vers Reykjavik, où ils rendront leur camping-car et reprendront l'avion, et nous continuons vers l'Est, où nous reprendrons le ferry. Comme la spécialité de ce petit port est la langoustine, nous en goûtons les spécialités. Dommage, la fête de la langoustine était la semaine dernière, contrairement à ce qu'indique “Le Routard” ! Nous continuons donc seuls et sous le soleil, la route 1, qui longe les fjords de l'Est, et traverse une contrée quasiment déserte, où les montagnes pierreuses descendent dans la mer. Nous nous arrêtons un peu avant Djúpivogur.

Réveil dans le brouillard...dommage, car les fjords doivent être magnifiques. Nous avons quand même vu notre premier troupeau de rennes, qui broutaient sur le côté de la route. Arrêt presqu'obligatoire à Fáskrúđsfjörđur, qui fut le principal port d'attache des pêcheurs français, pendant les campagnes de pêche à la morue, jusqu'au début du Xxème siècle. Le village cultive au maximum ce lien avec la France : plaques de rue en Français, musée, cimetière marin, quartier français, et des drapeaux français un peu partout. Le musée est très intéressant, avec effets spéciaux, on se croirait dans la cale d'une goélette. Le soleil est revenu, et c'était magnifique.

Nous nous demandions si nous allions vraiment les voir de près, ces fameux macareux, emblème de l'Islande. C'était sans compter sur le petit port Hafnarholminn, dans le Borgarfjordur. Et pourtant, quand la route 94 s'est transformée en piste dans le brouillard et sous la pluie, on a bien failli rebrousser chemin ce matin. Mais on a insisté, et on a bien fait ! D'abord les colonies de macareux et autres volatiles, puis, en revenant, le canyon Innra Hvannagil, et ses couleurs magiques, nous ne fûmes pas déçus. Mais le camping-car a changé de couleur, lui aussi. Sont-ce les rhyolites ?

Petit résumé de la journée d'hier (j'espère que vous vous y retrouvez dans l'ordre...je rappelle à Evelyne qu'un blog s'écrit à l'envers !!! : Nous avons passé la nuit sur un parking de la route entre Reydarfjördur et Egilsstadir, puis nous sommes partis par la 931, qui longe, par le nord, le Lagarfljót, un des déversoirs du glacier Vatnajökull. Arrêt pour une petite rando en direction de 2 chutes (encore !), et particulièrement Hengifoss, haute de 120 m, entourée de strates rouges, oranges et noires. Lítlanesfoss est plus petite, mais entourée de magnifiques colonnes de basalte. Nous avions ensuite projeté de partir vers les Hautes Terres, par la route 910, qui mène au barrage de Kárahnjúkar, mais, arrivés à 650 m d'altitude, nous étions dans un brouillard si épais que nous avons renoncé. Par quelques trouées, nous avons aperçu une terre désertique, avec de grandes étendues d'eau et encore pas mal de neige, où, paraît-il, on ne rencontre que des rennes...nous avons seulement croisé des moutons, et quelques 4x4 ! Nous sommes donc revenus à Egylstadir, par l'autre rive du Lagarfljót, qui traverse LA forêt d'Islande, replantée, après une déforestation massive, depuis les années 50, de 70 espèces d'arbres : sapins, mélèzes, bouleaux, sorbiers, entre autres, et parcourue par des sentiers de promenades. Cela fait bizarre ici ! Après quelques courses chez “le cochon rose”(Bonus), nous avons pris la route du Borgarfjörđur, et nous sommes arrêtés pour la nuit, avant la piste, à Eiđar.

Hier, j'avais oublié de dire que, à Borgarfjördur (au nord pour Anne-Laure !), nous avions vu la demeure de la reine des Elfes ! Il ne fallait pas faire de bruit...

Nous avons quitté Egylstadir, et repassé le col, à 631 m, encore bien enneigé et dont les étendues d'eau sont encore autant de lacs glaciaires. Il faisait 3°C ! Pour autant, LA remontée mécanique était fermée, et les dameuses arrêtées...nous n'avons pas pu skier ! De l'autre côté Seyđisfjörđur, et la boucle est bouclée ! En passant, nous admirons encore une cascade : Gufufoss. Mais il nous reste presque 2 jours, donc nous allons prendre le temps de visiter ce village de pêcheurs aux nombreuses maisons colorées typiques, datant de la fin du XIXème au XXème, de styles différents, et ses environs. Pour la nuit, nous prenons la piste, le long du fjord, en direction de Skálanes, et y trouvons un bivouac tranquille. Au matin, marche du mercredi le long du fjord d'environ 10 km.

Demain matin, jeudi, nous prenons le ferry, et nous serons à Torshavn, ville principale des îles Feroe, la nuit suivante à 3h ! Nous y resterons jusqu'à dimanche à 23h30, heure à laquelle nous reprendrons le ferry, pour arriver mardi matin à Hirtshals. Nous serons en principe à Bétheny mercredi soir...

Voilà, j'espère vous avoir donné envie de (re)venir en Islande... Si je peux, je donnerai quelques impressions des îles Feroe, sur place, sinon ce sera à notre retour !

Pour ceux qui seraient tentés, l'Islande côté pratique :

Voyage fabuleux, facilement réalisable en camping-car, sans fréquenter le camping. Nous n'y sommes allés qu'une fois parce que nous nous étions mal organisés, mais avons presque toujours trouvé en pleine nature. Les pistes de l'intérieur sont réservées aux possesseurs de 4x4, quand elles sont ouvertes, ce qui, cette année, n'était pas le cas, pour la plupart d'entre elles, même début juillet. Les autres pistes (dont le n° n'est pas précédé de F) ont des revêtement très variables, pouvant être simplement gravillonnées, ou caillouteuses, pierreuses...etc, il faut tester ! Visiblement, elles ne sont pas de la même qualité tous les ans, et dépendent beaucoup des conditions météo, et des restes de neige. En 2015, la neige est restée plus longtemps que d'habitude.

Il faut régulièrement se renseigner sur les conditions météo, les alertes “vent”, l'ouverture des routes, sur le site www.vergardin.is, affiché ou à disposition dans tous les centres d'information. Le temps change très vite, et nous avons eu chaud par moments, très froid rarement, et, en général un temps acceptable, avec, tous les jours plus ou moins de soleil. La température a varié de 3°C à 17°C le jour, au cours de notre séjour.

En 3 semaines, nous avons parcouru pratiquement le tour de l'île, sauf les fjords de l'ouest. Je pense qu'il aurait fallu une semaine supplémentaire. Nous avons pris souvent des routes secondaires, plutôt que la route 1, et également un certain nombre de pistes, non classées F.

Nous avons visité très peu de musées, les sites naturels nous suffisant amplement.

Les musées sont chers, de même que les transports, les activités organisées touristiques (observation des baleines, “Blue Lagon”, marche sur glacier...etc). Les pulls en laine, les vêtements de sport, les souvenirs, les livres sont très chers.

Dans toutes les stations-service on trouve de l'eau, car on peut laver sa voiture gratuitement. Les vidanges eau et WC se font également gratuitement devant la majorité des campings, ou dans quelques stations-service.

Le wifi est gratuit dans toutes les stations N1 assez importantes (Hotspot Vodafone, ouvert, sans code), et dans la majorité des informations Î (réseau protégé, le code est souvent affiché, ou il suffit de le demander). C'est ce qui m'a permis de tenir ce blog à jour régulièrement.

Les supermarchés “Bonus” sont les moins chers, mais les “Netto” sont mieux achalandés, et pas beaucoup plus chers. La nourriture n'est guère plus chère qu'en France, à condition de regarder les prix (indiqués au kg), et de manger plutôt du mouton ou du poisson que du boeuf... Les restaurants sont assez chers, si on veut un menu complet, mais on peut trouver un plat pour 15-20 euros. Dans les boulangeries (Bakari), outre le pain, on trouve de bons gâteaux !

En Islande, oubliez chaussures à talons, maquillage, et robes d'été, mais emportez chaussures de randonnée étanches, chaussettes, polaires, et bonnets, vous serez plus à l'aise ! Et surtout, n'oubliez pas les pellicules !!!

Eh bien, ça y est, nous avons quitté l'Islande, ses montagnes, ses glaciers, ses volcans, ses fumeroles, ses marmites de boue, ses sources chaudes...que l'on regrette déjà ! Il a fallu plus de 3 heures pour emplir la soute du Norröna, de voitures, camping-cars, camions, motos, vélos et passagers. Mais tout est rentré, et nous avons quitté Seyđisfjörđur sous le soleil. Quatorze heures plus tard, nous débarquions, à 3h du matin (dur, dur !), dans la capitale de Tórshavn, sur l'île de Streymoy, l'une des 18 îles qui constituent les îles Féroé. La population de ces îles descend des Vikings norvégiens, qui vinrent autour des années 850. Auparavant, les moines irlandais y étaient venus vers 625. Les îles comptent 50 000 habitants, dont 20 000 dans la capitale. Il s'agit d'une nation autonome, intégrée au royaume du Danemark.

La première surprise, en débarquant, fut de trouver une “vraie” ville, et, même si la circulation n'était pas trop dense à cette heure matinale, on a vu la différence avec l'Islande. On a vraiment eu l'impression de débarquer au Danemark en observant maisons, routes, voitures et magasins. Nous avons terminé notre nuit près du village de Kirkjubøur, que nous vaons visité au matin, sous le soleil. Presque toutes les maisons sont en bois peint en noir et ont le toit en herbe (c'est LA maison traditionnelle). Nous sommes ensuite revenus sur Tórshavn, bien animée en ce vendredi après-midi. Bonne surprise : le prix du gas-oil est plus bas qu'en France, à peu près comme au Luxembourg (paradis fiscal ?). Ensuite, la pluie et le vent sont arrivés, et nous n'avons pas vu grand-chose des falaises de Vestmanna, réputées pour leurs nombreux oiseaux. Les îles étant très montagneuses, on est sans cesse obligé de faire demi-tour, les villages étant souvent des “bouts du monde”. Nous nous sommes mis à l'abri du vent, pour la nuit, le long d'une église...

Pour notre deuxième journée aux îles Féroé, nous nous sommes réveillés avec le soleil, alors, pas une minute à perdre pour partir en balade ! Nous passons le pont pour l'île d'Eysturoy, que nous contournons par le nord-ouest, jusqu'au pittoresque village de Gjògv,dont le port est dans une gorge très étroite. Au passage, nous contournons le point le plus élevé des îles, le Slættaratindur (882 m). A Gjògv, nous voyons voler des macareux, dont nous reconnaissons maintenant le vol.

Puis nous redescendons vers Funningsfjørđur, et remontons vers Oyndarfjørđur. Alors que nous faisons notre barbecue, un habitant vient nous expliquer aimablement que c'est jour de fête, et qu'il va y avoir dance, musique, barbecue...etc, gratuit. Cependant, nous continuons quand même notre route... Fuglafjørđur, Leirvik, Toftir, puis nous revenons sur Streymoy, et prenons la route côtière jusqu'à Tjørnuvik, port minuscule, avec des maisons traditionnelles, dans un cirque impressionnant, d'où on peut voir les fameux rochers dans la mer Risin et Kellingin (encore liées à une légende !). Dans tous ces villages de pêcheurs, on trouve une sculpture, représentant femme et enfants regardant la mer, et, autour, des plaques où sont gravés les noms des disparus en mer...Nous nous arrêtons pour la nuit dans le même village que la veille. De nouveau, en fin d'après-midi, vent et brume reviennent! Et dimanche matin, idem...je crois que c'est souvent le cas ici, car les chemins sont gorgés d'eau. Il faut prévoir bottes et ciré ! Nous sommes revenus sur Tórshavn par la route scénique, mais on ne voyait pas à 10 m, et, en ville, c'est la pluie ! Espérons que cela se calmera après-midi, pour que nous sortions un peu !