Du 23 juillet au 18 août 2004 : La Hongrie et l'Autriche (par Simon et Catherine Ricottier)

23 et 24 juillet : Pour ce nouveau voyage que nous allons réaliser encore une fois en camping-car, nous choisissons de passer par le Nord-est. Nous quittons donc Reims le 23 juillet vers 18 h, direction la Belgique. Le Luxembourg nous accueille, mais nous ne lui faisons pas honneur, car nous continuons notre périple par Nürnberg et Passau. Après avoir vainement cherché une aire de stationnement, nous réussissons à nous installer près d'un court de tennis entre Passau et Linz, malgré quelques réticences du gardien, qui a tout de même fermé les yeux.

 (monnaie : l'euro)                   

                           1 € = 246 HUF     
 (monnaie : le forint (HUF)

 25,26 et 27 juillet : Nous arrivons à Vienne vers midi et nous nous installons au West Camping 2 dans la Hüttelberger straße (bus 148 ou 152 en face du camping, puis métro U4 pour se rendre à Schönbrunn ou dans le centre).

Renseignements : http://www.campingwien.at

 Nous prenons une carte de transport 24 h (5 €, gratuit ≤ 15 ans). Nous faisons tout de même un circuit en vélo jusqu'au Rathaus, où se déroule le festival du film musical, puis le Ring, l'Opern... C'est dimanche, et la circulation est très ralentie. Malheureusement pour nos mollets, nous nous perdons en rentrant et devons remonter toute la colline pour retrouver le camping.

Le lendemain, nous partons en bus pour visiter Innere Stadt, le quartier juif, la cathédrale St Etienne, le Graben, le palais Hofburg (palais d'été de l'empereur) avec une expo sur Sissi dans les appartements impériaux et les collections de vaisselle et argenterie (tout cela avec audioguide en français). Nous poursuivons la visite le lendemain par le Château de Schönbrunn,  incontournable. Il existe différentes formules de visite, allant de 8 à 36 €, en fonction du nombre de pièces et lieux  désirés. (renseignements : 

Cette visite terminée, nous quittons Vienne pour la Hongrie, et notre première halte s'effectue à Sopron, ville médiévale aux maisons colorées. Ici, comme dans toute la Hongrie, nous pourrons voir de nombreuses "Trabant", ancienne voiture de l'ex-RDA.

Après une halte pour visiter la Basilique d'Esztergom, nous passons notre première nuit sur une plage payante au bord du Lac Fertö (rive hongroise du Neusiedlersee) pour 1 700 Ft (environ 7 €). Nous sommes seuls et la nuit est très calme, mis à part le vent et les oiseaux.

 28,29,30 et 31 juillet : Le château de Fertöd étant en travaux, nous ne pouvons pas le visiter, et continuons vers Gyor, puis Szentendre. Nous dormons dans la vieille ville, mais c'est bruyant, car les rues sont pavées, et il pleut presque toute la nuit. Nous visitons au matin, avant de partir puis nous nous dirigeons vers Budapest.

 Nous avions sélectionné le camping Zugligeti sur les guides, mais nous mettons 2 heures pour le trouver ! En fait, il ne faut pas chercher à couper par les petites rues, car elles ne sont pas toutes sur les plans, il vaut mieux rester sur les grandes avenues, en ccar du moins, et guetter les panneaux d'indication, qui sont peu nombreux. Ce camping, situé sur la colline de Buda, est petit, rustique,  mais proche du centre, le bus 158 étant à 100 m, et conduisant à Moskva ter, place d'où part le métro. A Budapest, les transports en commun sont très bien répartis, et il est recommandé de prendre une carte pour 3 jours qui s'achète à Moskva ter (prendre un ticket au camping pour s'y rendre la 1ère fois).

 Pour commencer, nous parcourons les différents quartiers en tramway, afin d'avoir une vue d'ensemble de la ville, puis nous parcourons la rue piétonne, Vàci út et goûtons le gâteau Dobos au Café Gerbeaud sur Vörösmarti ter.

Le lendemain, nous visitons la colline du château sous la pluie, puis Andrassy út et déjeunons au restaurant à côté du musée national, très sélect, mais qui propose un menu touristique, très bien, à 12 €. Nous allons ensuite vers la Place des Héros et le Bois de Ville, pour finir par les Bains Szechenyi où nous testons les différents bassins froid, à 30°C, à 38 °C où les curistes jouent aux échecs, le sauna, le hammam...etc.

Le dernier jour, nous commençons par la visite des Halles Centrales, qui nous surprennent par leur propreté exemplaire. C'est touristique, bien sûr, mais cela vaut la peine ! Nous ne rentrons pas dans le Parlement, car la file d'attente nous rebute. C'est dommage, mais il aurait fallu venir très tôt. Nous allons voir la Grande synagogue (la plus grande d'Europe), et déjeunons dans le quartier juif, dans un petit restaurant très sympathique : Kádár Étkezde, pour une somme modique. Nous prenons ensuite le bus rouge n° 7 à Fernsiec Ter jusqu'à son terminus, puis le bus jaune n° 7 (ticket différent) pour nous rendre au parc Szobor, où sont regroupées toutes les statues gigantesques de l'époque communiste qui "ornaient" Budapest, et ont été déboulonnées ... c'est impressionnant !
                               

Nous revenons vers le centre de Pest, le pont des chaînes (le plus ancien), et la Cathédrale Saint Etienne, dont l'intérieur est magnifique. 

Il y aurait encore beaucoup à voir, notamment les musées que nous n'avons pas eu le temps de visiter, mais ce sera pour un autre voyage !

 1er et 2  août : le nord 

Nous avons du mal, encore une fois pour nous diriger vers la sortie de Budapest, mais après plusieurs tentatives, nous prenons la route d'Eger, avec, d'abord la visite du petit village d'Hollókő, patrie des "palócs", classé par l'UNESCO. L'habitat traditionnel et l'artisanat y sont conservés. A notre grand étonnement, nous entendons des chansons bourguignonnes en arrivant ! Il s'agit, en fait, d'un festival folklorique international, et la France est représentée par un groupe de Dijon. 

Nous passons la nuit à Egerbakta, à côté du terrain de foot.

Eger est une jolie ville, où nous visitons l'église des Frères Mineurs (la cathédrale ne se visite qu'avec un billet de concert !). Cette ville possède un minaret, vestige de l'occupation turque. Nous traversons ensuite le très sauvage Bükki Nemzeti Park, qui sera pratiquement la seule région quelque peu élevée que nous verrons en Hongrie, qui est un pays assez plat, dans l'ensemble. La route est très mauvaise. Nous traversons Miskolc, pauvre en indications, et gagnons Tokaj et ses vignobles réputés. Nous allons au camping Tiszavirág (2 900 Ft à 3), au bord de la Tisza, qui vient d'Ukraine, et dont le cours est encombré de branches d'arbres, et autres. Elle rejoint ici la Bodrog. 

 3, 4, 5 et 6  août : l'est et le sud

Après une rapide visite de Tokaj (qui, à part les caves, ne présente pas beaucoup d'attrait), nous suivons le cours de la Tisza, et plein sud vers Debrecen, puis la Puszta d'Hortobagy. Nous visitons rapidement le pont aux 9 arches, et nous continuons jusqu'à Egyek, et trouvons un coin agréable pour dormir près de l'embarcadère sur la Tisza vers Tiszadorogma. Malheureusement, plusieurs orages menacent, et nous hésitons à rester sous des grands arbres ; nous dormirons donc près du terrain de sport d'Egyek, au centre du village. Le lendemain, après quelques courses sur le marché paysan, nous continuons vers Tiszafüred, puis Karcag, Mezotür, Szentes, et Hódmezövásárhely où nous faisons étape au Thermalcamping, (3750 Ft à 3) sur lequel on bénéficie de l'utilisation sans limite des bains thermaux et de la piscine ! Nous en profitons donc le soir et le lendemain matin, puis nous partons vers la Puszta de Bugac que nous atteignons vers 16 h. C'est trop tard pour le spectacle équestre, donc nous restons dans les environs pour la nuit (il y a un petit camping sur le site, mais il était plein de camping-cars français, sans doute un voyage organisé). Pour assister au spectacle équestre, nous réservons à l'avance le départ en charrette à cheval, mais on peut toutefois y aller à pied. Le spectacle, vraiment superbe, dure environ 3/4 heure, et, auparavant, on peut visiter la ferme équestre et le musée des bergers de la Puszta.

Nous quittons Bugac pour Kalocsa, et passons une nuit très tranquille au bord du Danube, à l'embarcadère du bac pour Gerjen. Nous atteignons Pecs sous un violent orage, et visitons la ville après un ravitaillement au supermarché. C'est une ville très jolie, mais le samedi après-midi tout est fermé, ou presque. Nous passons la nuit au bord du lac d'Orfü.

8, 9 et 10  août : le lac Balaton

C'est dimanche, et nous craignons la foule au bord du lac Balaton ; nous décidons donc de commencer par Héviz et sa piscine naturelle. L'eau est à 35°C et curistes et touristes flottent, presque tous avec une bouée, qui leur permet de rester à peu près droit, car l'eau est très riche en sulfures et on a tendance à faire "le culbuto" au milieu des nénuphars roses. Nous passons la nuit sur un parking, près du casino, payant le jour, mais gratuit de 21 h à 7 h. Nous commençons le tour du lac par Kesztehely (le château est fermé le lundi). Sur la rive nord, il est difficile de s'arrêter en dehors des parkings et plages payantes ; le tourisme, jusqu'alors plus important sur la côte sud, fréquentée surtout par les hongrois, est en train de se développer au nord avec notamment beaucoup d'Allemands. La presqu'île de Tihany est très jolie, mais que de touristes en car ou en voiture ! C'est le seul endroit où nous verrons autant de boutiques ! Nous stationnons dans le bas du village, sur un parking tranquille près du lac intérieur, où nous subissons un gros orage pendant la nuit. Nous poursuivons le tour par Balatonfüred, avec un soleil magnifique. La rive sud est plus urbanisée, mais de nombreuses infrastructures (campings, restaurants...) sont abandonnés, si bien que l'accès est plus facile pour s'arrêter avec un camping-car. Nous nous baignons sur la plage publique peu après Zamărdi (grand parking gratuit), et, pour dormir, nous allons jusqu'à Fonyód, où nous trouvons sans problème au bord du lac en passant la voie ferrée au premier passage.

11 août : la Slovénie

Chaque année, notre fils Simon passe le jour de son anniversaire dans un pays différent ! Cette année, il a 16 ans en Hongrie, mais nous le célébrons en Slovénie ! Nous passons la frontière à Rédics, et poursuivons en direction de Maribor. Nous quittons la route un peu avant, et arrivons par hasard dans le village de Jakobsi Dol où se trouve un moulin musée sur le parking duquel nous stationnons. Le propriétaire, Rudolf Vogrin, très content d'accueillir des Français, nous fait visiter, et, avec sa femme, nous offre jus de pommes, vin, pain, huile...et l'eau sur son terrain. Nous arrivons à parler avec eux en allemand. Nous achetons un petit objet en bois sculpté par lui. Nous fêtons l'anniversaire de Simon et passons une nuit tranquille.

12 au 18 août : l'Autriche

Que de changements à Maribor depuis 1989, année où nous avions déjà visité cette ville (Simon avait alors soufflé sa 1ère bougie à Kotor, en Yougoslavie !) ; mais le marché existe toujours, le long de la Drava où on peut stationner, et nous y faisons quelques achats. Nous longeons la Drava jusqu'à l'Autriche et passons la frontière à Dravograd.

Nous évitons Klagenfurt, et passons par St Veit, puis l'Ossiacher See. Nous prenons une petite route, derrière le Gerlitzen, vers Arriach et Klösterle, près du point central de la Carinthie. Nous voulons nous arrêter au bord d'un bois, sur un petit chemin sans interdit, mais quel accueil ! Un habitant, fusil sur l'épaule, et chapeau tyrolien nous intime l'ordre de partir ! Nous allons donc dormir sur le parking d'Arriach où personne ne vient nous déloger.

Réveil sous la pluie ; nous allons faire un petit ravitaillement à Villach, puis partons vers le Grossglockner. Nous entreprenons la montée à 15 h30, mais c'est trop tard, car le tarif (26 €) est pour la journée et, si on veut pouvoir s'arrêter et voir tous les endroits intéressants, il la faut bien. Nous ne pourrons donc pas tout voir, d'autant que les nuages et la pluie reviennent. Nous saluons tout de même les marmottes quasi apprivoisées près du glacier. Nous dormons au camping de Kaprun (Zur Mühle : 23,75 € pour 3).

 Le lendemain, il pleut toute la journée. Nous traversons Maria Alm, Sachfelden et nous arrêtons quelques temps à Fieberbrunn pour voir les changements (piscine, centre de remise en forme...) du Tyrol-camp où nous avions séjourné 2 hivers consécutifs. Nous nous promenons sous la pluie dans Kitzbühel, où nous pensions pouvoir passer la nuit d'après des infos recueillies sur Internet, mais pas plus là qu'ailleurs, le stationnement des camping-cars n'est autorisé la nuit en dehors des campings. Nous prenons une petite route de montagne, vers Kelchsau, et stationnons au bord de la route, mais, sous les arbres et la pluie, avec les voitures qui passent, nous passons une mauvaise nuit, et commençons à nous dire que l'Autriche n'est pas un pays pour les camping-caristes qui essaient d'éviter les campings...

En approchant d'Innsbruck, le soleil revient et nous visitons la vieille ville durant toute la matinée. Puis nous repartons jusqu'à Nauders, près du Reschenpass, que nous franchissons pour stationner en Italie, au bord du lac., et y passer la nuit. Le lendemain, randonnée au programme. Nous prenons le télécabine en emportant les vélos et le pique-nique, puis nous marchons jusqu'aux lacs "goldseen", et retour. Le temps est superbe, et cela nous fait du bien. Les hommes redescendent en VTT. Nous reprenons la route jusqu'à Sölden, où nous stationnons au camping , très moderne et confortable. (31,90 € pour 3). Cette station est très équipée aussi bien pour le ski d'été que d'hiver, et pour la randonnée. Nous ne faisons qu'une petite marche entre Zwieselstein et Sölden, et repartons, encore sous la pluie ! Nous allons tout de même, avant de repartir, jusqu'à Vent, au bout de la vallée, à 1900 m. Là aussi, il y a énormément de possibilités de randonnées.

Nous repartons pour Leermoos, où nous avions skié en 1990, dégustons des Kaiserschmarren, puis reprenons la route de l'Allemagne. Nous dormons à Durach, peu avant Kempten, près du complexe sportif, et sommes de retour à Reims mercredi 18 août en fin de journée.