Madère, mai-juin 2016 Une semaine sur l'île aux fleurs.

Petite escapade d'une semaine sur l'île portugaise de Madère, au départ de Paris-Orly, avec la compagnie Transavia.

Près de 4 heures de vol via Porto, et nous récupérons notre petite Lancia, louée chez Hertz, pour rejoindre notre hôtel, situé à Estreito de Camara do Lobos, un peu à l'ouest de la capitale Funchal. Ce choix, (dicté par une bonne promotion "voyages SNCF") fut une bonne option, car nous n'étions pas loin de Funchal, et à peu près au centre de la côte sud.

L'hôtel choisi est une ancienne Quinta, donc très confortable, avec piscine, petit-déjeuner buffet copieux, et différents services que nous n'avons pas forcément utilisés, comme des excursions ou une navette gratuite pour Funchal, car nous avions établi notre propre programme. Cet hôtel fait partie des "charming hotels" et il est possible d'utiliser aussi les services et restaurants des autres Quintas de la chaîne.

Nous voulions à la fois visiter l'île au maximum, et faire quelques randonnées, bien choisies. Une particularité de Madère est l'existence de randonnées le long des "levadas", qui sont des petits canaux d'irrigation, que l'on trouve un peu partout et qui sont bien fléchées.

La végétation est luxuriante, les fleurs partout présentes, et c'est un vrai bonheur de marcher dans cet environnement. De bonnes chaussures de marche sont nécessaires car il y a beaucoup de racines et de cailloux sur les chemins.

Cette île volcanique est montagneuse, et les routes sont particulièrement pentues, souvent étroites, avec peu de lacets, si on excepte les voies rapides, qui permettent de rejoindre la capitale, et qui sont une succession de tunnels et de ponts. Mieux vaut donc choisir une petite voiture puissante qui se faufilera facilement. Mais l'embrayage souffrira, de toute façon !

Compte tenu des petits-déjeuners copieux, nous avons pique-niqué tous les midis et goûté les spécialités locales le soir dans quelques restaurants proches. L'hôtel comportait un restaurant-grill ( l'Adega da Quinta), où nous avons dîné une fois, et un restaurant chic, le Bacchus, que nous n'avons pas testé, préférant la cuisine plus simple et authentique des restaurants locaux. Nous avons particulièrement apprécié "As Vides", et ses espetadas ( brochettes de bœuf, porc ou poulet), accompagnées d'un petit vin blanc ou rouge, ses "bolos de caco" ( galettes de pain tartinées de beurre d'ail) et sa Poncha ( rhum, miel et jus de fruits de la passion), et un personnel très aimable.

Nous avons eu la chance d'avoir un temps superbe toute la semaine, une température entre 20 et 25°C, et seulement une averse le premier soir, et quelques nuages de temps en temps en fin de journée. Nous avons donc pu faire tout ce que nous avions prévu :

1er jour.  Par le belvédère de Portela, Porto da Cruz et sa distillerie de Rhum, Santana (rando dans le parc de Queimadas, à la végétation luxuriante), et retour par Sao Vicente et Ribeira Brava.

• 2ème jour : Par le col d'Encumeada, route vers le refuge de Rabaçal, puis randonnée sur la Levada des 25 sources (PR6), qui présente quelques passages très étroits mais sécurisés, et, heureusement, car nous n'étions pas seuls ! On arrive dans un site magnifique. 

Retour par Calheta, Ribeira  Brava, et le Cabo Girao, où l'on domine la côte d'une hauteur de 580 m sur une plate-forme de verre. Sujets au vertige, s'abstenir !!!

• 3ème jour : Nous partons vers l'ouest, en commençant par le petit port pittoresque de Camara do Lobos, protégé par 2 falaises volcaniques, et peint par Winston Churchill en 1950. Puis nous longeons la côte, vers l'ouest, très fleurie, car elle bénéficie d'un climat plus ensoleillé, et les villages de Jardim do Mar et Paul do Mar regorgent de fleurs aux senteurs tropicales.

Puis nous remontons vers Porto Moniz et ses piscines "naturelles", un peu bétonnées et très (trop) touristiques. Nous nous arrêtons ensuite à Sao Vicente, pour visiter le Centre du volcanisme, où l'on parcourt près de 2 km sous terre, longeant et croisant des tubes de lave, où poussent des plantes grâce à la lumière des projecteurs !

• 4ème jour : direction les pics et belvédères de la partie centrale de l'île, en commençant par le Pico do Arieiro, à 1818 m d'altitude, où l'on jouit d'un panorama époustouflant, et d'où part une randonnée vers le pico Ruivo, point culminant de l'île. Nous ne le ferons pas, même si cela nous aurait bien tentés, mais nous savons qu'elle présente des passages vertigineux non sécurisés, alors...

Nous redescendons vers Ribeiro Frio, où nous faisons une petite rando facile, la Verada dos Balcoes, taillée dans les rochers basaltiques, et qui débouche sur un très beau belvédère. Nous pique-niquons sur la plage de Porto da Cruz. 

Pour finir, comme c'est sur notre route, nous nous arrêtons au Jardin Botanique de Funchal, qui présente toutes les plantes endémiques de l'île de Madère, mais aussi de nombreuses variétés tropicales.

• 5ème jour : Funchal. Nous garons la voiture dans un parking couvert près du marché des laboureurs, par lequel nous commençons notre visite de la ville. Coloré, odorant, bruyant...tout ce qui fait le charme d'un marché tropical, installé dans un édifice mi art-déco, orné de panneaux d'azulejos ! Les maracujas de toutes sortes (banane, cerise, pomme, anannas...) nous étonnent et les étals des poissonniers nous font découvrir les sabres noirs que nous avons goûtés.

Puis nous parcourons la ville, ses principaux monuments (la cathédrale, la vieille ville, l'avenue Arriaga et ses jacarandas en fleurs, la place de l'hôtel de ville, pavée de pierres noires, la quinta das cruzes, et le port.

Ensuite, nous remontons vers le nord par la route panoramique de Curral das Freiras, avec un arrêt au pico do Serrado, et nous allons jusqu'à cette vallée encaissée au creux d'un cirque montagneux aux parois ravinées.  

6ème et dernier jour : nous quittons l'hôtel et partons en direction de l'est et la pointe de Sao Lourenço. Ici la végétation est moins dense et cette pointe formée de roches volcaniques aux tons ocre, rouges et noirs s'étire dans la mer, et c'est le royaume des oiseaux de mer. Un peu avant la pointe, sur la gauche de la route, le belvédère de la pointe do Rosto offre une vue spectaculaire sur les falaises à pic de la côte nord. Nous pique-niquons sur le port de Caniço, et prenons le chemin de l'aéroport. Quittant à regret cette île magnifique, nous allons retrouver la pluie, les inondations de la Seine, la grève des transports...ça fait un choc !